Actualités
23 Mar 2021
Études & Recherche

Un séjour sans enfant, outil de soutien à la parentalité

Depuis trois ans, Vacances Ouvertes a mis en place un appel à projets pour un départ sans enfant, l'appel à projet Répit parental. S'appuyant sur les compétences de son pôle Études, VO a inscrit cet appel à projet dans une démarche expérimentale lui permettant d'évaluer les effets de ce type de séjours sur les publics accompagnés. Ainsi le rapport que vient de publier Vacances Ouvertes porte sur les projets de séjour de répit construits par 3 structures et ayant permis le départ d'une vingtaine de personnes.

Les enjeux du soutien à la parentalité

L'exercice de la parentalité n'a rien d'évident et est reconnu comme à la fois complexe et générateur de stress. En outre, l'évolution des structures familiales, et notamment l'explosion de nombre de familles monoparentales - dont le parent est pour 82% une femme - l'émergence de nouvelles problématiques et les injonctions contradictoires amènent plus de deux parents sur cinq à considérer difficile l'exercice de leur rôle de parent et voit souvent émerger des formes d'épuisement parental.

Pour répondre à ces besoins qui concernent tous les parents, le répit, le fait de prendre du temps pour soi, la déculpabilisation, la sortie de l'isolement sont autant de pistes. L'appel à projet Répit parental, s'avère, dans ce cadre, une démarche pertinente en ce qu'elle mobilise un accompagnement financier et humain dans la perspective d'un séjour ; il constitue un véritable outil de soutien à la parentalité.

Une étude pour mesurer les effets du répit parental

Les trois structures qui se sont engagées dans l'appel à projets répit parental ont mis en place des départs collectifs d'adultes sans enfant. Parmi la vingtaine de personnes qui ont bénéficié de ce dispositif, la très grande majorité sont des femmes mais on peut néanmoins souligner la présence de deux hommes.

L'étude a notamment permis de mettre en avant toute la pertinence de l'accompagnement à ce type de séjours. En effet, outre les freins financiers fréquemment rencontrés dans la construction de projets vacances, les freins psychologiques et organisationnels ont été particulièrement prégnants : la garde des enfants, le fait de se séparer des enfants, de s'autoriser, voire d'être autorisé·e à partir en séjour sans enfant.

Cependant, la totalité des structures et des publics a été convaincue de la nécessité de mettre en place des séjours, ou, à tout au moins des temps, de répit, sans enfant. L'une d'entre elle, habituée de l'organisation de séjours en famille, a particulièrement noté la différence d'état d'esprit entre un séjour avec et sans enfants, constatant que lors des séjours en famille, si les mères en profitent pleinement, elles ont néanmoins du mal à se ressourcer, se reposer et prendre soin d'elles.

Comme le souligne d'ailleurs l'une d'entre elles « Comme dans l’avion, il faut parfois mettre son masque à oxygène pour mieux mettre celui de son enfant… »

 

Publié le