Edito de Vacances Ouvertes
A l’attention des fous de paix,
L’actualité, une fois de plus nous montre tristement la folie de l’homme. Si les ressorts de la guerre sont connus en cherchant tous les griefs possibles et inimaginables à ses voisins pour motiver une finalité belliqueuse, le procédé de la désinformation, offrant aux foules le ferment de l’indifférence, voire de la haine, reste une insulte à l’histoire et à notre intelligence.
D’aucuns diraient que la situation est complexe, que l’histoire sur les 1000 dernières années qui se sont écoulées est jalonnée de rouerie. Tous ceux qui par des histoires anciennes rendent coupable ceux qui vivent actuellement, oublient généralement qu’ils ne font qu’ajouter de l’eau au grand moulin de la discorde, lui donnant une inertie pour les mille prochaines années. Une guerre pourquoi, contre la détermination d’un peuple à vouloir choisir son avenir librement et s’orienter vers l’occident plus que vers une autre branche de la rose des vents, est-ce cela ? La peur de la perte du rayonnement d’une Nation et de se voir remplacer sur la scène internationale, voir déclasser ? Est-ce une raison suffisante pour conjurer le sort inexorable et stopper les pages qui se tournent. Vanité mortifère !
« Un homme vient de briser la Constitution, il déchire le serment qu’il a prêté au peuple, supprime les lois, étouffe le droit, ensanglante (…), garrotte (…), trahit la République. » Ces mots prononcés le 3 décembre 1851 par Victor Hugo résonnent avec force en ces jours sombres de notre Humanité.
C’est pour cela que l’association Vacances Ouvertes soutient les peuples sous le joug de l’obscurantisme, afin qu’ils se libèrent de l’étreinte oppressante par la connaissance, la découverte de l’autre et de l’ailleurs. Lorsque qu’une terre se ferme à ces possibles il est de notre devoir de dire non !
« Nous aurons ces grands Etats-Unis d’Europe qui couronnerons le vieux monde (…) Nous aurons la généreuse fraternité des Nations (…) nous aurons la patrie sans la frontières (…) la vérité sans le dogme (…) il y aura sur le monde un flot de lumière. Et qu’est ce que c’est que tout cette lumière ? C’est la liberté (…) C’est la paix. »[1]
[1] L’avenir de l’Europe, courrier Aux membres du congrès de la paix à Lugano ; Hauteville-house, le 20 septembre 1872, Victor Hugo